Un match a suffi à Fabien Barthez pour mettre tout Marseille dans sa poche. Le 32e de finale de la Coupe de France victorieux (4 tirs au but à 3) contre Strasbourg, samedi. Le gardien international des Bleus, prêté par Manchester United jusqu'à la fin de la saison, a été accueilli de façon mitigée par les supporters marseillais à son entrée sur le terrain, les sifflets des supporters de Vedran Runje (l'ancien gardien titulaire qui n'a plus joué depuis le 5 décembre) tenant la dragée haute aux applaudissements. Deux heures et quelques minutes plus tard, showman comme le Stade Vélodrome les aime, il regagnait les vestiaires en véritable héros, plus «Fabulous Fab» que jamais. Peu sollicité durant 80 minutes, il fit quelques spectaculaires (mais peu risquées) sorties au pied loin de sa ligne, avant d'encaisser un but imparable, en force, juste sous la transversale.
Patron. Mais Fabien Barthez a surtout stoppé les tirs au but de Farnerud et Niang, les deux meilleurs Strasbourgeois du match, avant de faire chavirer les tribunes à moitié vides (30 000 spectateurs avaient bravé le froid) en inscrivant le tir au but de la qualification. Une idée de l'entraîneur Alain Perrin, qui a parachevé «l'effet Barthez» et qui pourra se féliciter ensuite : «On ne pouvait rêver meilleur retour.» A l'issue de la rencontre, le nouveau gardien de l'OM, mis sur la touche à Manchester depuis septembre, expliquera sobrement : «J'ai ressenti beaucoup de pression, on attendait pas mal de moi, c'était déli