La 52e Tournée des quatre tremplins, le plus prestigieux trophée de la Coupe du monde de saut à skis, s'est terminée hier sur le tremplin autrichien de Bischofshofen par la victoire du Norvégien Sigurd Pettersen. A 23 ans, Pettersen succède au Finlandais Janne Ahonen, vainqueur l'an dernier, qu'il devance au classement général de la Coupe du monde de 98 points. Premier lors des étapes allemandes (Oberstdorf et Garmisch-Partenkirchen) de cette tournée censée mettre aux prises Autrichiens et Allemands depuis plus d'un demi-siècle, Pettersen redonne enfin du panache à la tradition nordique.

Remodelé. Originaire de Veggli, une localité située à l'ouest d'Oslo, Pettersen incarne le renouveau du saut norvégien, longtemps resté en disette après l'exploit olympique de 1994. La Norvège attendait une grande victoire depuis près de dix ans, époque magique dominée par le champion de Lillehammer, Espen Bredesen. Pettersen, plus jeune, semble être parti pour faire mieux. Il donne à l'équipe des «rouges» un nouveau visage, remodelé par le savoir-faire du Finlandais Mika Kojonkoski, cet ancien sauteur qui avait déjà réussi l'exploit de reconstruire l'équipe d'Autriche à l'époque où Andreas Goldberger, la première vraie star des tremplins de saut, avait commencé à décliner.

Pettersen, auteur d'un saut d'anthologie à Oberstdorf ­ il a pulvérisé le record du tremplin et de la Tournée avec un bond à 143 mètres sur un K 120, n'aura faibli qu'une fois, sur le Bergisel d'Innsbruck, terminant quatriè