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Libération
Portrait

Manchev, CSKA d'école.

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publié le 10 janvier 2004 à 21h52

Lille envoyé spécial

Cette semaine, les supporters du Lille olympique sporting club (Losc), qui affronte le Paris-Saint-Germain samedi après-midi au parc des Princes pour le compte de la 20e journée de L1, avaient deux sujets de conversation. Le doigt d'honneur que leur aurait adressé le président délégué du club, Xavier Thuilot, au lendemain d'une sinistre défaite face à Saint-Etienne en Coupe de la Ligue ­ «On l'avait traité de Thuilot de poêle et de bouquetin, parce qu'il dirige une équipe de chèvres» ­ et l'éventuel départ de Vladimir Manchev, son attaquant bulgare, deuxième meilleur buteur de L1, qui a planté 12 des 21 buts de Lille cette saison.

Claude Puel, l'entraîneur nordiste qui l'a recruté sur cassette vidéo quelques jours avant le début de la saison dernière, parle aujourd'hui de dépendance : «Comme Auxerre dépend de Djibril Cissé ou le PSG de Pauleta.» Puel confesse pourtant ne pas trop comprendre ce joueur «atypique, très individualiste, avec de grosses qualités et de gros manques». Manchev, 25 ans, évoque pour sa part une sorte de syndrome bulgare, qui frappe depuis le début des années 90 et la transition démocratique. «Nous avions de grands centres omnisports. Les meilleurs se trouvaient à Sofia, mais aussi à Plovdiv ou Blagoevgrad, non loin de la frontière macédonienne. Les jeunes étaient cadrés, nous avions des résultats. Ces lieux ont fermé les uns après les autres. Pour le foot, les centres de formation des clubs ont pris la relève. Mais ils manquent d'arg