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Libération

Sérieux revers de McEnroe au monde du tennis-business

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publié le 13 janvier 2004 à 21h56

Après les déclarations de John McEnroe au quotidien australien Daily Telegraph, faudra-t-il changer l'animal de l'expression «chargé comme une mule» ? Car l'Américain, aujourd'hui âgé de 44 ans, assure tout simplement que, pendant sa carrière, il fut chargé comme un cheval. A son insu, bien sûr. «Pendant six ans, je n'ai pas su qu'on me donnait une forme de stéroïde utilisé légalement pour les chevaux, jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'était trop fort, même pour les chevaux», témoigne l'homme aux sept titres en grand chelem.

A l'abri. En pleine affaire Greg Rusedski, contrôlé positif à la nandrolone, «Mac» jette un pavé de poids dans la mare du dopage dans le tennis, celui de sa notoriété. S'il se garde de préciser qui lui a administré ce produit, il se justifie par la limite parfois floue entre les produits autorisés et ceux interdits. Ces derniers étaient rares à l'époque et encore moins nombreux étaient les contrôles susceptibles d'en prouver l'usage. Du temps de la splendeur de McEnroe, le tennis se croyait à l'abri. «Dans cette période, personne ne parlait de dopage, témoigne Patrice Hagelauer, ancien entraîneur de Yannick Noah. On ne voyait pas les produits qui seraient utiles, notamment car on ne pouvait pas prévoir la durée des matchs.»

John McEnroe va plus loin que dans son autobiographie, You Cannot Be Serious, parue il y a un an. Il y avouait avoir pris des drogues récréatives (cannabis) à titre privé, et surtout pas pour améliorer son rendement sur les courts.