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Libération

Le dopage colle à la roue de l'équipe Cofidis

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publié le 15 janvier 2004 à 22h01

Outre le Polonais Marek Rutkiewicz, interpellé mardi, un second cycliste professionnel a été arrêté et placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur un trafic de produits dopants destiné au peloton. Il s'agit du pistard français Robert Sassone, double médaillé aux championnats du monde (or en 2001, argent en 2003), qui fait ainsi entrer la piste dans l'affaire.

Les deux cyclistes portaient le maillot de la formation Cofidis la saison dernière, avant d'aller rouler sous d'autres couleurs, RAGT Semences pour Marek Rutkiewicz et Oktos-Saint-Quentin pour Robert Sassone. Tous deux étaient «soignés» par le Polonais Bogdan Madejak, toujours chez Cofidis, interpellé et immédiatement présenté comme «le cerveau» de l'affaire. Amphétamines, EPO (érythropoïétine), hormones de croissance, testostérone et autres anabolisants ont été saisis aux domiciles de Rutkiewicz et Sassone, à Hyères (Var). En quantité qui, selon l'Equipe d'hier, rend peu crédible une «consommation personnelle».

Cette enquête, lancée il y a huit mois à l'instigation du juge d'instruction de Nanterre (Hauts-de-Seine), Richard Pallain, n'en serait qu'à ses prémices. Selon les enquêteurs, elle «pourrait éclabousser tout le peloton», une trentaine de coureurs devant être bientôt interrogés. Alain Deloeuil, l'un des directeurs de la société de crédit Cofidis et Alain Bondue, le manager de l'équipe cycliste, ont beau rejeter énergiquement toute similitude avec l'affaire Festina de 1998, on pourrait ne pas en être très l