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Libération

La succession au leadership est ouverte

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publié le 20 janvier 2004 à 22h09

Melbourne correspondance

Pete Sampras a déposé les armes. Andre Agassi tire ses dernières cartouches. Le tennis masculin leur cherche des successeurs. Un nouveau Pete Sampras qui dominerait tous les joueurs. Un néo-Agassi qui dompterait toutes les surfaces. Deux frères ennemis pour perpétuer la tradition du duel à répétition qui a fait les grandes heures de ce sport. Sampras a remporté quatorze tournois du grand chelem, record absolu et sans doute très loin d'être battu. Agassi n'en a gagné que huit. Mais il a réussi l'exploit de s'imposer dans les quatre tournois majeurs (Melbourne, Roland-Garros, Wimbledon, New York) en huit ans, et de décrocher une médaille d'or olympique (en 1996 à Atlanta).

Relancer l'épopée. En regard du palmarès de ces deux «monstres», la nouvelle vague n'a encore rien prouvé. Seul l'Australien Lleyton Hewitt a gagné deux titres du grand chelem, Wimbledon et l'US Open. Le Russe Marat Safin et l'Américain Andy Roddick se sont imposés à New York, l'Espagnol Juan Carlos Ferrero à Paris, le Suisse Roger Federer à Wimbledon. Roddick et Federer ont terminé 2003 aux deux premières places du classement mondial. Ils sont sans doute les mieux armés pour relancer l'épopée. Mais les deux sont prudents. Quand on demande à Roger Federer s'il se voit faire aussi bien qu'Agassi en cette année olympique, et réussir à s'imposer sur les quatre surfaces des tournois du grand chelem, il secoue la tête. «Je ne pense même pas à des choses comme ça. Il y a plus de compétition,