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Libération

Bataille de capitaines en Afrique

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par Ahmed BESSOL LAHOUARI
publié le 21 janvier 2004 à 22h09

Tunis envoyé spécial

Demain à Tunis, la guerre de succession à la tête de la Confédération africaine de football (CAF) devrait enfoncer encore un peu plus dans son fauteuil l'actuel président, le Camerounais Issa Hayatou. Face à cette figure de proue du foot africain, il ne reste qu'un seul prétendant, le président de la commission des finances, le Botswanéen Ismaël Bhamjee. A moins de révélations fracassantes sur l'état des finances de la CAF, la 26e assemblée générale élira donc pour la cinquième fois Issa Hayatou. Il en est ainsi depuis octobre 1988, lorsque, à Casablanca, contre toute attente, celui qui n'était qu'un simple dirigeant de la fédération camerounaise profitait de la querelle des barons pour remplacer l'Ethiopien Tessema. Issa Hayatou, homme de transition, ancien athlète, est aujourd'hui une pièce incontournable de l'échiquier du football planétaire. Malgré son échec à faire obtenir à l'Afrique l'organisation du Mondial 2006 et sa défaite personnelle devant Sepp Blatter pour la présidence de la Fédération internationale de football (Fifa), en mai 2002 à Séoul.

Envahissante coalition. Pourtant, avant le mois d'août 2003, le trublion libyen Al-Saadi Kadhafi (fils de son père), soutenu par Blatter, possédait les moyens «sonnants et trébuchants» pour renvoyer le Camerounais en semi-retraite du côté de Garoua, sa ville natale. Il aurait même pu profiter des voix d'Ismaël Bhamjee, le poisson pilote de l'Afrique du Sud et des pays anglophones qui ne supportent plus l'