Mauvaise surprise hier soir à l'arrivée à Orly de l'équipe Cofidis, de retour d'un stage d'entraînement à Calpe, cité balnéaire espagnole dans la baie d'Alicante. La brigade des stupéfiants attendait de pied ferme l'équipe nordiste, interpellant discrètement deux de ses coureurs, Philippe Gaumont et Cédric Vasseur, afin de les entendre au Quai des Orfèvres.
Ce nouveau rebondissement de l'affaire Cofidis, confiée en juillet 2003 au juge Richard Pallain de Nanterre, intervient au lendemain de la mise en examen du pistard Robert Sassone, parti de Cofidis il y a peu. Après le soigneur polonais Bogdan Madejak et l'ancien cycliste Marek Rutkiewicz, cette troisième mise en examen est intervenue lundi soir pour «facilitation et cession de produits dopants» ainsi que pour «acquisition, détention et cession de substances vénéneuses» (EPO). Sassone, 25 ans, a été laissé en liberté. A son domicile varois, les enquêteurs avaient saisi tout un stock de produits interdits. Dans l'attente des résultats des analyses confiées à Toxlab, on minimisait toutefois, hier à Nanterre, l'importance de cette nouvelle affaire de dopage. «Il n'y a pas de trafic international, juste du bricolage. Les écoutes téléphoniques auxquelles les stups ont procédé cet automne ont fourni une liste de contacts suspects, mais pas de quoi remplir un Bottin», précise-t-on de source judiciaire.
Le nom de deux coureurs de Cofidis revenait souvent dans ces écoutes. Le turbulent Philippe Gaumont a déjà été contrôlé positif et