Au badminton, la première Tricolore est une Chinoise pas encore tout à fait... française. La situation de Pi Hongyan, huitième meilleure joueuse internationale dans sa discipline, est un concentré de mondialisation contrariée. Chinoise, la petite Pi (1,64 m sous la toise et 24 printemps dimanche) l'est de naissance et, comme presque tous les sujets de l'empire du Milieu, le restera probablement jusqu'à la mort. Bleu : la couleur de son maillot depuis un peu plus d'un an qu'elle joue dans l'équipe de France, intégration rendue possible grâce une ancienne réglementation de la Fédération internationale de badminton particulièrement libérale. Française de papiers, ce sera son statut si elle obtient une naturalisation qui, pour l'heure, traîne dans les tuyaux administratifs malgré la demande appuyée par le ministère des Sports. Officiellement, la joueuse ne peut y prétendre, mais des «conditions extraordinaires» comme de pouvoir accompagner les autres Françaises aux JO d'Athènes pourraient en décider autrement. «Elle nous a déjà énormément apporté et peut encore nous aider à élever notre jeu au niveau des meilleurs, la Chine, la Corée du Sud, l'Indonésie ou le Danemark», explique Fabrice Vallet, le coach des Bleues. «Je veux bien continuer en France, longtemps si c'est possible», dit-elle plus doucement, mais sans humilité forcée. Sa présence à des milliers de kilomètres de son Sichuan natal doit un peu au hasard des rencontres et beaucoup à sa volonté farouche d'en tirer le meil
Portrait
Pi Hongyan rêve d'enflammer les Bleus
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par Alain LEAUTHIER
publié le 21 janvier 2004 à 22h09
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