Le Belge Christophe Rochus (73e mondial) est l'un de ces «seconds couteaux» qui triment sur le circuit international masculin, sans beaucoup de résultats, ni d'illusions. Il joue, dit-il, pour «les primes de matchs». Cette année, à Melbourne, pour les Internationaux de tennis, il a été sorti au premier tour par l'Argentin Augustin Calleri (24e). Il y a deux ans, il avait dénoncé le dopage et s'était fait réprimander par l'ATP, l'association des joueurs pros. Cette année, il réagit à l'affaire Greg Rusedski, ce joueur britannique qui devra s'expliquer, devant un tribunal à Montréal, sur un contrôle antidopage positif qu'il a lui même rendu public. Rusedski a depuis contre-attaqué, en évoquant une épidémie de contrôles positifs liés à la prise de médicaments contenant des traces de produits interdits, qui ont, peut-être, été administrés à six joueurs par des soigneurs de l'ATP.
Cela vous choquerait-il si un joueur comme Greg Rusedski était convaincu de dopage ?
C'est lui qui a décidé d'en parler. Mais si un gars comme Rusedski est vraiment positif, s'il a vraiment pris de la nandrolone, je serais vraiment très sceptique sur beaucoup d'autres joueurs.
Les soigneurs de l'ATP vous ont-ils donné des médicaments ?
J'ai pris deux fois deux pilules. Les types de l'ATP, ils ont des gros pots de pilules qu'ils nous filent pour récupérer quand on est fatigués. Mais maintenant, ils ne peuvent plus rien donner. D'ailleurs, il faut faire attention à tout. On arrête des joueurs pour avoir fumé