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Libération

Santos collectionneles buts et les passeports

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publié le 23 janvier 2004 à 22h15

Sochaux (Doubs) envoyé spécial

«Pour les jeux Olympiques d'Athènes, je ne suis pas sûr que la Tunisie n'embauche pas Marion Jones.» Jean-Claude Plessis, le président du FC Sochaux-Montbéliard (FCSM), fait dans l'ironie pour commenter ce que, dans le Doubs, on appelle désormais «l'affaire Santos». Francileudo Dos Santos Lima est l'attaquant vedette du club. Un Brésilien de naissance qui, il y a peu, a opté pour la nationalité tunisienne. Un pays qu'il connaît bien pour avoir évolué à l'Etoile du Sahel de Tunis, de 1998 à 2000. Jusqu'ici rien de très répréhensible, a priori. Le hic ? «Sa naturalisation n'a aucune légitimité, il n'a pas d'origine tunisienne. Vous trouvez normal que du jour au lendemain un joueur puisse prendre une nationalité pour renforcer une équipe ?», interroge son entraîneur Guy Lacombe. Le technicien ne décolère pas. Et pour cause, l'attaquant, en pleine bourre depuis le début du championnat (10 buts), a aussitôt rejoint la sélection tunisienne, entraînée par l'ancien coach des Bleus Roger Lemerre, pour disputer la Coupe d'Afrique des Nations (CAN). Il sera donc absent un bon mois.

Rumeur. «Le môme a été piégé par une fédération qui voulait le récupérer et lui a obtenu un passeport en 15 jours de manière acrobatique, et grâce à l'intervention des plus hautes instances politiques tunisiennes», commente Jean-Claude Plessis. Santos s'en défend et confirme son attachement à un pays qui a vu naître son fils. Il explique son choix par l'envie de disputer des comp