La tradition a été respectée. Le rendez-vous de Kitzbühel restera cette année encore comme le sommet de la saison de ski. Avec la complicité du ciel, et le retour du soleil pour les épreuves de vitesse, les courses de la Streif ont enchanté les 50 000 spectateurs qui se sont massés de vendredi à dimanche autour de l'aire d'arrivée pour applaudir les aigles de l'équipe d'Autriche. Si l'Américain Daron Rahlves avait un peu gâché la fête vendredi en dominant le Super-G devant un trio d'Autrichiens dont le héros Hermann Maier, Stephan Eberharter a lavé l'affront samedi en s'imposant dans LA reine des descentes.
Battu jeudi par l'extraterrestre Lasse Kjus dans la première descente du week-end, en fait la reprise de la course de Bormio, Eberharter a remis les pendules à l'heure. Il n'avait pas digéré d'être privé d'une victoire pour un centième de seconde. Aussi c'est avec plus d'une seconde d'avance qu'il a puni Rahlves samedi sur une piste superbement préparée. Pour obtenir cette 27e victoire en Coupe du monde, la 16e dans la discipline, Stephan Eberharter, qui est né dans une vallée voisine, a pris tous les risques, prouvant qu'à 35 ans, il a encore sa place, après avoir failli prendre sa retraite l'été dernier. «C'est probablement la descente la plus rapide de ma carrière, la plus accomplie. Ça a été exceptionnel. Vous suivez sur l'écran de télévision la course de vos collègues, qui font des sauts de 60, 70 m à la Mausefalle (la souricière). Et vous vous dites qu'il faut faire