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Libération

Les patrons d'écurie craignent le mandat d'arrêt européen

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publié le 26 janvier 2004 à 22h18

Bruxelles (UE)

correspondance

Le mandat d'arrêt européen va-t-il sonner la fin des Grands Prix de Formule 1 en Europe ? La question semble étrange, pourtant la menace est bien réelle. Les dirigeants des écuries de F1 envisagent, en effet, de boycotter les pays qui l'appliquent car ils craignent, en cas d'accident sur la piste, d'être arrêtés plus facilement et impliqués dans de longues procédures judiciaires.

Concrètement, le nouveau mandat d'arrêt permet à un juge d'un Etat membre de l'Union européenne de faire arrêter un prévenu dans un autre Etat membre sans se lancer dans la longue et complexe procédure diplomatico-politico-judiciaire d'extradition. Les autres règles de procédure, notamment celles sur la détention provisoire, sont propres à chaque pays et restent inchangées.

«A moins que les équipes reçoivent des assurances que ces procédures ne seront pas utilisées contre elles, elles refuseront tout simplement de courir, elles ne prendront pas le risque», a averti la semaine dernière Max Mosley, le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA). Le sujet venait d'être discuté lors d'une réunion de la FIA à Londres où les responsables des dix écuries avaient fait part de leurs vives inquiétudes quant à la mise en application du mandat d'arrêt européen. Tous ont, en effet, en mémoire la mort de du Brésilien Ayrton Senna au Grand Prix de San Marin en 1994 et l'interminable procédure judiciaire dans laquelle ont été entraînés Frank Williams et son associé le d