Les Marseillais pourront bientôt substituer un dicton en forme de pronostic «Droit dans le mur !» à leur célèbre «Droit au but». Voilà ce qui leur pend désormais aux pattes s'ils s'obstinent à perdre toutes leurs rencontres comme ce fut encore le cas, samedi, à domicile face au Paris SG (1-2) , en 16e de finale de la Coupe de France. Les olympiens étaient pourtant prévenus sur tous les tons, c'était le match-à-ne-pas-perdre (ce qui risque d'ailleurs de devenir le cas des prochains autres). Une impérieuse obligation de sauver l'honneur face aux Parisiens après quatre défaites successives sous l'ère Perrin, une chance de sauver un ticket européen après l'élimination prématurée en Coupe de la Ligue, et enfin, après la victorieuse laborieuse mais oxygénante victoire sur Lens en championnat, la confirmation symbolique que le changement d'entraîneur aura été utile. Las ! Aucun de ces objectifs n'est atteint et la crise pourrait bien ressurgir.
A l'issue d'une rencontre émaillée des traditionnels incidents tacles assassins, énervements, insultes , José Anigo n'avait pas tort de vanter l'engagement mal récompensé de ses hommes et la gravité des problèmes dont il hérite. L'enfant du pays promu brutalement en L1 pouvait difficilement «faire des miracles» avec les effectifs laissés par la gestion Perrin-Bouchet. D'autant que la CAN (lire ci-contre) a prélevé son comptant d'hommes : Mido, Beye, N'Diaye. Encore heureux que la non-sélection de la Côte-d'Ivoire ait laissé Drogba, une