«Si votre coureur se fait prendre, ça vous pète à la figure ?», s'inquiète l'Equipe. «Mais non, je le vire. Point à la ligne», rétorque François Migraine, PDG de Cofidis, très sûr de lui, lundi, dans ses réponses au quotidien sportif national. Philippe Gaumont, coureur emblématique de l'équipe nordiste, présent depuis sa création en 1997, et mis en examen le 21 janvier par le juge Richard Pallain pour cession de produits dopants ? «Mis en examen, mis à pied», tranchait il y a encore deux jours le PDG, sans barguigner. Marche arrière toute au siège de Cofidis dès le début de la semaine. «François Migraine n'a pas exactement dit cela...» On relit le journal en se frottant les yeux. Texto. Du Migraine dans le texte. «Philippe Gaumont n'est pas mis à pied. Il faut respecter le droit du travail. On prépare un communiqué...», lâche, embarrassée, la direction de la communication du spécialiste du crédit par téléphone. L'affaire est si laborieuse que le texte est relu pendant 24 heures avec une pince à épiler.
Pseudo-propreté. Car entre-temps, le «chouchou» à deux roues de la filiale des 3 Suisses a fait donner ses avocats. Et se répand dans les médias. Officiellement, Cofidis n'a pas de nouvelles de Gaumont qui n'a, lui, pas d'échos de son employeur. Mais il suffit d'ouvrir le journal ou de tourner le bouton du poste pour être plus qu'abreuvé. Sur France Bleu Picardie, le trentenaire Amiénois lâche ainsi, lundi, que «90 % des coureurs ne sont peut-être pas clairs. J'ai avoué avoir p