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Libération

Agassi rend les armes à Safin

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publié le 30 janvier 2004 à 22h25

Melbourne correspondance

Pour battre Andre Agassi, «chez lui», à Melbourne, où il a avait gagné 26 matchs d'affilée et remporté quatre titres, il fallait plus que du talent, plus que du courage, plus que de la résistance ; il fallait la volonté de faire plier le champion. Hier, le Russe Marat Safin avait tout cela. Et le petit plus qui lui a permis de s'imposer en cinq sets (7-6 (8/6), 7-6 (8/6), 5-7, 1-6, 6-3) et 3 h 42 au cours d'un match anthologique d'intensité physique, tennistique et dramatique. Dimanche, en finale de l'Open d'Australie, le Russe rencontrera le vainqueur de l'autre demi-finale qui oppose ce matin l'Espagnol Ferrero et le Suisse Federer.

Ni le Russe, de retour après presque un an d'absence pour blessures, ni le vétéran américain, n'ont véritablement dominé. La différence s'est faite sur d'infimes variations de trajectoire, de minuscules baisses de tension. «Le match aurait pu se terminer en trois sets, d'un côté ou de l'autre, dit Agassi. Avec un peu de chance, ou si j'avais mieux joué les gros points, j'aurais gagné.»

Les deux hommes se tiennent dans tous les secteurs : puissance et précision des attaques, retours de service, déplacements, sens tactique, concentration, sang-froid. Tous sauf un : le Russe a passé 33 aces, contre 10 pour l'Américain, et n'a commis aucune double faute.

Après deux premiers sets perdus au tie-break, on sent l'Américain fatigué, inquiet. Il fait des gestes de mauvaise humeur inhabituels. Puis, le vieux lion trouve les ressources