La dernière fois que Didier Cuche avait remporté une descente de coupe du monde, c'était à Kitzbühel, en 1998. A cette occasion, le solide Neuchâtelois avait déclaré être très content d'avoir battu les Autrichiens chez eux. Effectivement, dans le nid des aigles et sur la mythique Streif, la performance et les propos du vainqueur helvétique avaient fait mouche. Hier, Cuche a récidivé, mais à l'occasion de la première descente de Garmisch, en Allemagne, qui était en fait la reprise de la descente annulée à Wengen. Et une fois de plus le Suisse, charcutier de métier, n'a pas usé de la langue de bois dont on faisait les skis il y a bien longtemps.

Motivation. Encouragé par la performance de ses compatriotes Bruno Kernen (6e) et Ambrosi Hoffmann (8e), Didier Cuche a fait sensation en révélant que les problèmes de l'équipe suisse, éloignée des lauriers depuis plus de dix mois, venaient tout simplement de la combinaison et non pas des skieurs, dont la motivation avait été mise en cause par leur propre fédération. D'habitude, les coureurs parlent du fartage, de la dimension des skis, de la qualité de la neige, des problèmes de visibilité, de la préparation psychologique, de la taille des carres, du vent, d'un mauvais saut, d'une réception hasardeuse, d'une trajectoire tendue ou manquée, mais pas souvent des habits. C'est que les Suisses avaient été équipés de nouvelles combinaisons une semaine avant l'ouverture de la saison à Sölden, en Autriche, cumulant ensuite les mauvais résultat