A priori, lors du premier tour de Coupe Davis qui oppose à partir d'aujourd'hui la France à la Croatie, à Metz sur terre battue, les hommes de Guy Forget n'avaient pas grand-chose à craindre. Finalement, ils pourraient avoir beaucoup à perdre. Parce que Sébastien Grosjean, incontestable n° 1 français, est forfait à cause de la blessure aux adducteurs qui l'avait contraint à abandonner en quart de finale de l'Open d'Australie contre Andre Agassi. Et parce que Guy Forget a choisi de se passer, pour des raisons «disciplinaires» qu'il n'a pas voulu éclaircir, de Fabrice Santoro. Même la victoire de ce dernier aux Internationaux d'Australie, dimanche en double, associé à Mickaël Llodra, n'a pas incité le capitaine français à revenir sur cette mise à l'écart. Santoro reste puni pour «nuire à l'état d'esprit d'équipe», selon Forget.
Tabou. En équipe de France, l'éviction de Santoro est devenue un sujet quasiment tabou. Le malaise avec le doyen de l'équipe de France est né il y a un peu moins d'un an, lors de la défaite en quart de finale de Coupe Davis contre la Suisse. Forget avait écarté Mickaël Llodra du double il avait pourtant gagné l'Open d'Australie quelques mois auparavant avec Santoro , lui préférant Nicolas Escudé. La paire Santoro-Escudé s'était inclinée. Puis, suite à une blessure de Grosjean, Forget avait envoyé au front au casse-pipe, corrigea-t-on a posteriori d'un quatrième simple décisif contre Federer un Santoro très court physiquement. Santoro se fit fesser