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Libération

A Monte-Carlo, nostalgie à fleur de bitume

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publié le 9 février 2004 à 22h52

Monte-Carlo envoyé spécial

Les rallyes du championnat du monde rétrécissent comme une peau de chagrin. La nostalgie s'installe sur le bord des routes et les amateurs du genre pleurent les interminables étapes d'antan, quand, avec une carte routière dans une main, un volant dans l'autre et l'indispensable panier de ravitaillement dans le coffre, ils parvenaient à «suivre» les courses en changeant de vallée et en se précipitant presque aussi vite que les pilotes d'une spéciale à l'autre. Aujourd'hui, avec des rallyes reformatés et condensés à la demande de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), et l'omniprésence des contrôles de vitesse sur le réseau routier, cette gymnastique est devenue impossible. Ainsi, le Monte-Carlo, qui ouvrait le championnat du monde des rallyes il y a trois semaines, se résumait à un genre de «sprint» de moins de 400 kilomètres, réparti en quinze spéciales et trois jours.

Tronçons. Outre le format condensé, l'interdiction faite aux constructeurs d'engager plus de deux voitures a réduit le nombre de concurrents au départ. Une frustration de plus pour les spectateurs, premières victimes de ces rallyes new-look, obligés de se contenter de quelques tronçons chronométrés sur lesquels ils se regroupent, provoquant une dangereuse concentration qui conduit parfois à l'annulation de la spéciale, pour des raisons de sécurité. Sans parler des organisateurs qui commencent à faire payer l'accès aux spéciales comme en Allemagne, en Italie ou en Angleterr