Le football amateur se rebiffe. A l'heure où Brive et Bayonne, les deux derniers représentants des clubs amateurs, disputent ce soir un huitième de finale de la Coupe de France, respectivement face à Auxerre et au Paris-SG, le foot «d'en bas» n'en finit plus de grogner. Mais, et c'est là la nouveauté, la contestation s'organise. Premier signe visible de cette fronde, un tee-shirt «Respectons le foot amateur», porté symboliquement depuis le huitième tour de la Coupe de France. Toutefois, Bayonne et Brive ne devraient pas le revêtir ce soir. «Le malaise du foot amateur, j'accepte d'en parler une fois que nous aurons joué notre match», explique Michel Pribicinsqui, le président de Brive.
«Moins-que-rien». Le diagnostic est récurrent depuis plusieurs années. «Depuis le temps, le malaise s'est transformé en une belle maladie», ironise Pascal Joly, président de Lamballe (Côtes-d'Armor). Les symptômes ? Un manque de moyens chronique, une fracture avec le monde professionnel et, surtout, les appels d'urgence lancés à la Fédération (FFF), restés sans réponse. Alors, aux grands maux les grands remèdes : «Nous sommes entrés en résistance contre ce système ultralibéral», résume Pierre Cellot, président de l'Association des clubs des championnats fédéraux de football (A2C2F). Cette association, qui regroupe actuellement 90 clubs, deviendra officiellement un syndicat le 11 mars, avec l'espoir de ratisser large et toutes divisions confondues.
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