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Libération
Interview

«Je pars du niveau zéro»

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publié le 14 février 2004 à 23h03

Fils et petit-fils d'internationaux (son père, Jean-Pierre Elissalde, et son grand-père maternel, Laurent Bidart, ont joué en équipe de France), le numéro 9 toulousain Jean-Baptiste Elissalde (1,72 m, 73 kilos), demi de mêlée surdoué, selon les entraîneurs du Top 16, se voit offrir, à 26 ans, le poste laissé vacant par Fabien Galthié.

Comment appréhendez-vous cette succession ?

Fabien avait une grosse emprise sur le groupe. Je n'en aurais pas une équivalente du jour au lendemain. Je vais m'efforcer de faire de mon mieux, de trouver mes marques. Le rôle d'un demi de mêlée est d'aboyer et de mettre ses avants dans le droit chemin.

On vous a longtemps reproché un «déficit» en matière de gabarit...

Je ne suis toujours pas Jonah Lomu, ni Yannick Jauzion. Même pas Fred Michalak. Mon gabarit est peut-être parfois un handicap, mais il a surtout été un avantage pour moi, parce qu'il m'a obligé à développer d'autres qualités que les grands costauds n'ont pas. Je m'en sers donc comme d'un atout au lieu de me prendre la tête. Ce n'est pas à mon âge que je vais grandir. Quant à grossir, pour quoi faire ?

Jo Maso loue souvent votre vision du jeu...

Pourtant, quand on est petit, on a du mal à voir loin. Je ne sais pas, ça doit être dans mes gènes, dans l'apprentissage familial. J'ai appris à analyser très vite les situations. Quand on est comme moi, on a intérêt à se montrer vif et rapide afin d'éviter les embûches.

Comment êtes-vous passé de l'ouverture à la mêlée ?

Ce sont mes entraîneurs, au fu