Peau cuivrée, muscles tendus (1,75 m pour 64 kg), Malia Metella est la nouvelle perle de la natation française. Débarquée de Cayenne il y a un peu plus de trois ans, la jeune femme (22 ans dans dix jours) est née au monde natatoire un 12 décembre 2003. A Dublin, où, devant la championne du monde en titre et avec un chrono canon (53''15), elle devint championne d'Europe du 100 m nage libre. Dix ans après Catherine Plewinski (deux médailles olympiques et trois mondiales), la natation française retrouve une championne. Les sceptiques noteront qu'en Irlande les ébats avaient lieu en petit bassin, ce qui est un peu à la natation ce que l'indoor est à l'athlétisme. Certes, mais six mois auparavant, la sprinteuse guyanaise avait battu les nageuses américaines aux championnats américains en grand bassin, sur 50 m cette fois. Ce week-end à Saint-Germain-en-Laye, Malia Metella fera sa rentrée en grand bassin à l'occasion d'une étape de la Coupe de France.
Moisson de récompenses. Elle se sait attendue au pied des plots : «Ça fait une drôle d'impression. Avant ces performances, je n'en avais pas eues en France. C'était seulement chez moi, quand je rentrais en Guyane.» Cette Guyane où, dans la vague de sa soeur aînée et de sa mère, elle se mit à l'eau à 4 ans pour faire ses premières compétitions à 6. «A 12 ans, je m'entraînais déjà deux fois par jour. C'était la seule solution pour atteindre un bon niveau.» Ambiance familiale au club des Pacoussines (où elle est toujours licenciée), entr