Le beau consensus autour de la candidature de Paris aux JO 2012 n'a pas résisté aux prochaines échéances électorales. La guerre est déclarée entre Jean-Paul Huchon, président socialiste de la région Ile-de-France, et Jean-François Lamour, le très chiraquien ministre des Sports et membre de la liste UMP dans la capitale. Le conflit porte sur l'utilisation des 9,7 millions d'euros d'excédent dégagés par les championnats du monde d'athlétisme en août, à Paris-Saint-Denis.
Mardi, dès l'annonce de la bonne nouvelle, les représentants des collectivités territoriales et du mouvement sportif au sein du GIP 2003, organisateur de l'événement, réclament une redistribution du bonus inespéré : 15 % pour la Fédération française d'athlétisme, qui doit faire face à une explosion des inscriptions, le reste pour le développement des clubs via le ministère des Sports. Or celui-ci décide de verser le pactole au budget de l'Etat, sans affectation immédiate précise.
Rien que de très normal, indiquait-on vendredi au cabinet de Jean-François Lamour : l'Etat a mis 22 millions d'euros dans les Mondiaux et aurait été seul à combler un éventuel passif. Explication exacte mais légèrement incomplète, puisqu'en réalité les collectivités ne peuvent être appelées en garantie dans ce genre de situation. Quoi qu'il en soit, Jean-François Lamour se fait fort de convaincre «Bercy de nous restituer cette somme afin qu'elle profite effectivement au mouvement sportif» et aurait déjà pris langue en ce sens avec son c