Professeur de lettres modernes, ancien demi de mêlée et entraîneur de Gaillac, Alain Gaillard chronique les matchs du XV de France.
Décidément, ce cher tournoi nous fait un pied de nez en proposant en guise de lever de rideau l'équipe d'Irlande. Nous avons tous en mémoire le fol espoir qu'avait fait naître la remarquable performance française en quart de finale de la Coupe du monde, et les amères défaites ensuite.
Et même si les décideurs fédéraux adoptèrent une saine attitude de continuité en confirmant leur confiance au staff de Bernard Laporte, les soubresauts engendrés par ce triste finale sont encore présents. Dès qu'il est question du XV de France, de sa composition et de ses capacités actuelles, d'aucuns parlent déjà de la prochaine Coupe du monde (2007 en France) et présentent maintes supputations. Tout cela paraît bien hâtif car, s'il est vrai que les différentes forces du rugby français doivent s'engager vers cet objectif majeur, il n'en reste pas moins qu'il faut assurer le moment présent. Et nous savons que seule la victoire peut permettre de travailler dans la sérénité.
Ce à quoi s'emploie l'encadrement français, conservant une grosse dose de joueurs expérimentés, un zeste de fraîcheur avec les arrivées de Pascal Papé, deuxième ligne, de William Servat, talonneur, et l'intronisation du dernier rejeton de la famille Elissalde, Jean-Baptiste, en lieu et place du mythique Fabien Galthié. Les ingrédients d'un début de tournoi sans surprise pour les Bleus, dont on conna