Rimini envoyé spécial
Devant la morgue de l'hôpital Infermi, un peu à l'extérieur de la ville, les tifosi et les journalistes attendent, afin de connaître les premiers résultats de l'autopsie pratiquée sur le corps de Pantani. Et tenter de savoir si le grimpeur italien est mort samedi des suites du dopage, d'une overdose ou s'il a mis fin à ses jours. Selon le médecin légiste, Giuseppe Fortuni : «Marco Pantani est mort des suites d'un arrêt cardio-vasculaire consécutif à un oedème cérébral et un oedème pulmonaire qui a provoqué une congestion pulmonaire.» Et de préciser : «Il s'agit de la première étape d'une longue série d'examens. De nombreux échantillons ont été prélevés.» Ceux-ci serviront notamment à effectuer des analyses toxicologiques, dont le résultat ne sera connu que dans une quinzaine de jours.
Solitude. Dimanche, le procureur chargé du dossier, Paolo Gengarelli, qui a entendu les amis proches de Pantani et les derniers témoins à l'avoir croisé, a indiqué que, «pour l'heure, personne ne [lui] avait parlé de suicide». Concernant les notes retrouvées dans sa chambre d'hôtel, dans lesquelles Pantani parle de sa solitude («Personne n'a réussi à me comprendre, même pas le monde du cyclisme, même pas ma famille»), le magistrat a ajouté : «Il n'y a même pas une ligne qui fasse penser à un message d'adieu.» «Je veux remonter en selle», aurait même écrit Pantani quelques heures avant de mourir.
Pour l'heure, «aucune hypothèse n'est écartée», selon la formule du professeur Gi