Alors qu'Olivier de Kersauson a dû renoncer temporairement au trophée Jules-Verne, le tour du monde en équipage sans escales, et n'est pas encore remonté jusqu'à Brest, Bruno Peyron a décidé de s'élancer ce matin sur Orange II contre son propre record (64 jours 8 heures 37 minutes et 24 secondes depuis le 5 mai 2002).
Le skipper baulois a quitté Lorient hier à 14 heures en compagnie de 14 hommes d'équipage pour se diriger vers la ligne de départ imaginaire au large de Brest. L'aîné des Peyron, en procédure de départ depuis quelques jours, compte sur un anticyclone qui se déplace doucement vers le nord et qui devrait générer un flux de vents d'est de l'ordre de 20 noeuds. En collaboration avec Roger Nilson le navigateur de bord et son météorologue, Roger Badham, basé en Australie, Peyron a opté pour une fenêtre mercredi entre 6 heures et 10 heures du matin. Avant d'appareiller, le skipper a annoncé deux changements de dernière minute dans la composition de son équipage. Hervé Jan, coskipper de Géant avec Michel Desjoyeaux lors de la dernière transat en double, n'a pas pris le départ pour raisons familiales et a été remplacé par Nicolas Pichelin, un ancien de Club Med pour «The Race». Eduardo Valderas, spécialiste en informatique, a également rejoint le groupe. «Nous sommes prêts, nous avons pris la première fenêtre», a affirmé Bruno Peyron. «Un Jules-Verne se gagne à 60 % dans la préparation, il est peut-être déjà gagné ou perdu», a-t-il ajouté avant de partir. «L'heure est ma