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Libération
Portrait

Julien Peyrelongue, l'esprit d'ouverture

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publié le 20 février 2004 à 23h15

Parmi ses modèles, il cite Jonny Wilkinson («la référence en matière de numéro 10»), Stephen Larkham («l'ouvreur irrésistible d'il y a deux ou trois ans») et, bien sûr, Titou Lamaison. «Mon idole à l'époque de Peyrehorade, dit-il, je le vois moins maintenant qu'il est à l'Aviron bayonnais.»

Car, comme tout joueur biarrot qui se respecte, Julien Peyrelongue ne s'aventure jamais à Bayonne. Sinon, dixit son ex-président Serge Blanco, pour y gagner. Ou, accessoirement, pour y naître, un 2 avril 1981. «Mais, précise-t-il, je me revendique landais.» Oeyregave, lieu de l'exploitation agricole paternelle («maïs et kiwis») se situe en effet à l'extrême limite du Pays basque, sur la rive gauche de l'Adour, en plein territoire forestier.

C'est donc non loin de là, à Peyrehorade (3 200 habitants), où son père Jean-Louis, numéro 8 respecté, a longtemps calé la mêlée, que Julien Peyrelongue a touché ses premiers ballons, dès sa sixième année. «Personne ne m'y a obligé, avoue-t-il, cela s'est fait naturellement. A Peyrehorade, il n'y a que le rugby. Difficile d'échapper à celui-ci.»

«Beaucoup d'amour». D'autant que le club possède une curieuse spécificité : celle de former des ouvreurs particulièrement doués. Ainsi, outre Christophe Lamaison (37 sélections), héros de la demi-finale de la Coupe du monde 1999 contre les All Blacks, et Julien Peyrelongue, donc, demi d'ouverture du Biarritz olympique, champion de France 2002, Jean-Frédéric Dubois, le remplaçant de David Skrela à Colomiers, est lu