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Libération

Ces sauteurs qui planent à 200 m

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publié le 21 février 2004 à 23h17

Le microcosme du saut à skis s'est donné rendez-vous ce week-end sur le tremplin géant de Planica, une petite station du nord de la Slovénie, à l'occasion des championnats du monde de vol à skis. Cette discipline très particulière tend à expédier les sauteurs bien au-delà des 200 mètres, pour le plus grand plaisir d'une foule de 30 000 passionnés rendus euphoriques par l'absorption exagérée de gnôle locale. Cette épreuve est la fierté des Slovènes, grands amateurs de saut à skis, et leur tremplin est raboté un peu plus chaque année pour permettre aux skieurs de voler toujours plus loin.

Exceptionnel. La Fédération internationale de ski (FIS) accepte le vol à skis comme une épreuve à caractère exceptionnel, mais refuse toujours de reconnaître les records du monde qui font tellement vibrer spectateurs et sauteurs. Il y a encore peu de temps, la FIS avait fixé une distance de saut maximale à 191 mètres, refusant pour des raisons d'assurance de cautionner cette course aux records. Si bien que, s'il y a encore cinq ans, seule une petite vingtaine de sauteurs faisait partie de l'élite ayant franchi les 200 mètres fatidiques, cette barre mythique se fixe aujourd'hui à 220 mètres. C'est Planica, le plus grand des cinq principaux tremplins ­ devant Obertsdorf (Allemagne), Harrachov (République tchèque), Kulm (Allemagne) et Vickersund (Norvège) ­, qui détient le «record du monde» avec un saut à 231 mètres, réussi l'an dernier par le Finlandais Matti Hautamaki.

«Les organisateurs gratoui