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Portrait

Gindorf, le vieux sage qui réconcilie Strasbourg.

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publié le 21 février 2004 à 23h17

Strasbourg de notre correspondant

Après que le groupe américain IMG McCormack, aux commandes du Racing Club de Strasbourg depuis 1997, eut décidé en mai dernier de passer la main pour un euro symbolique, Egon Gindorf, 74 ans, actionnaire principal d'un pool de sept investisseurs du club alsacien, a été tiré de sa retraite relative pour prendre les rênes du RCS. Pour l'industriel Patrick Adler, ancien sponsor et membre du conseil d'administration du Racing, qui a lui même renoncé à la présidence, c'était le choix idéal : «C'est un homme expérimenté, avec une humanité extraordinaire. Dans les affaires, il avait déjà une réputation exceptionnelle. Pour moi, c'est un seigneur.» Le ton est donné, et trouver de mauvaises langues s'épanchant sur Egon Gindorf est une gageure.

«Bonne image». L'homme à la crinière blanche a aussi séduit la presse locale. «On revit, s'enthousiasme un journaliste sportif des Dernières Nouvelles d'Alsace. Egon Gindorf n'a rien à vendre et il n'est pas là pour gagner de l'argent. Il donne une bonne image au club et reste très accessible.» Même le kop des Ultra Boys 90, d'habitude peu avare de critiques, ne trouve rien à redire. «J'aimerais bien vous raconter qu'il y a des choses qui ne nous conviennent pas, mais vraiment je ne vois pas, s'excuse presque Guillaume Rhoden, vice-président des Ultra Boys. Avec Marc Keller (ancien joueur devenu directeur général, ndlr) et le nouvel entraîneur, Antoine Kombouaré, ils forment une équipe de vrais travailleurs. Même