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Libération

Nuage aux sommets des fédérations

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publié le 21 février 2004 à 23h17

Grenoble correspondance

Le processus de réunification entre la Fédération française de la montagne et de l'escalade (FFME) et la Fédération des Clubs alpins français (FCAF), engagé il y a un an sous l'égide du ministère des Sports, s'est enrayé ces dernières semaines. Sans grande surprise car, entre la FFME et la FCAF, les relations ont toujours été conflictuelles. Alors qu'il faut définir une nouvelle et unique fédération dans laquelle les deux devraient se fondre, une atmosphère de défiance réciproque plombe les débats.

Improductive. La FCAF, vieille de 130 ans, est aujourd'hui une fédération «multisport», en clair chargée de sport loisir. Très implantée dans les régions de montagne, elle affiche 87 471 licenciés pour 200 clubs et est propriétaire d'un réseau de 142 refuges. La FFME, fédération délégataire, est chargée par l'Etat de gérer des sports comme l'escalade ou le ski de montagne et leurs circuits de compétition. Elle revendique 52 222 licenciés pour 1 050 clubs, souvent créés autour des structures d'escalade artificielles, qui ont poussé dans tout le pays. Elle est l'héritière de la Fédération française de la montagne, créée après guerre en satellite «étatique» du Club alpin français, pour positionner la France dans la course aux sommets himalayens. Dans les années 80, l'extraordinaire développement de l'escalade sportive avait abouti à une crise entre les deux structures et débouché sur deux fédérations souvent concurrentes.

Cette division est aujourd'hui reconnue p