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Libération

Coupe de l'America: avis de tempête sur les Français

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publié le 23 février 2004 à 23h19

Alors que les Suisses de l'America's Cup Management (ACM) viennent de publier les détails de la prochaine Coupe de l'America, en 2007 à Valence (Espagne), on continue à tergiverser côté tricolore. L'annonce en décembre d'Areva, sponsor du défi français en 2003, de ne financer aucune équipe, n'a fait qu'assombrir les perspectives. A tel point, qu'on peut s'interroger sur la participation même de la France à Valence, préférée, entre autres candidats, à Marseille. Une telle absence serait une première après dix engagements consécutifs.

Auréolé de son image de petit prince médiatique de la voile, Loïck Peyron s'est lancé dans l'aventure voici plus d'un an. Les marins hexagonaux plaçaient alors en lui leurs plus vifs espoirs. Suite au naufrage de son trimaran Fujifilm lors de la route du Rhum 2002, il se retrouve sans sponsor. Son seul nom n'a pas suffi à récolter un budget susceptible de lui permettre de rivaliser avec les meilleurs : environ 75 millions d'euros. Après avoir repoussé trois fois sa date échéance pour récolter les fonds, Loïck Peyron n'a rien de concret à présenter, ni sous, ni bateau, mais beaucoup de promesses sur le retournement, enfin favorable, de la conjoncture économique. Sous l'ombre protectrice du ministre des Sports, Jean-François Lamour, et de la Fédération française de voile, le Baulois présente sa démarche comme «un engagement citoyen». Le citoyen Peyron ne prône pourtant pas la cohésion nationale. Quand on lui cause réunification des forces françaises