En mer, on trouve de curieux mammifères à deux coques et terriblement hauts sur pattes. Le premier se prénomme Cheyenne (ex-PlayStation) et appartient à l'Américain Steve Fossett, qui n'avait pas souhaité s'inscrire dans le trophée Jules-Verne. Fossett concourt donc dans la catégorie tour du monde en équipage. Cheyenne se trouvait samedi à 360 milles au nord-ouest des Kerguelen après 22 jours de course et possédait, selon son site, 900 milles d'avance sur la marche du catamaran Orange I, première génération, qui s'était approprié, déjà avec Bruno Peyron à la barre, le record du tour du monde en 2002 en 64 jours.
Cousin en puissance brutale de Cheyenne, Orange II (37 mètres), sorti des chantiers Multiplast en décembre, est la version survitaminée d'Orange I. Ce catamaran qui porte 1 000 m2 de toile au portant est un ogre capable d'avaler 700 milles par jour. Hier, Orange II, qui avait pris le sillage de Geronimo, trimaran de 33 mètres, était positionné à son troisième jour de course par 27 ° 35' nord et 14 ° 09' ouest. Le catamaran faisait un cap ouest-sud-ouest. Les hommes de Peyron avaient parcouru à la fin du troisième jour de course 393 milles. Orange II a contourné l'anticyclone par l'est et longeait hier les côtes africaines.
Pour mémoire, Geronimo faisait, lui, une route plus directe, hier, mais moins nerveuse. On voit que les choses ne font que commencer sur ce Jules-Verne 2004. L'école catamaran contre l'école trimaran ? On dirait le public contre le privé. Orange et G