Melbourne, envoyé spécial.
La fiabilité sera la clé de la saison 2004 de Formule 1, qui débute ce week-end avec le Grand Prix d'Australie. Les techniciens en sont d'autant plus persuadés que le nouveau barème de points instauré en 2003 jusqu'à la huitième place incite à la régularité. Un nouveau point de règlement risque d'accentuer cette tendance, avec l'obligation faite aux motoristes d'utiliser un unique moteur durant le week-end. Installé pour les essais libres du vendredi, il doit tenir jusqu'à la course du dimanche, encaissant ainsi les contraintes des séances d'essais du samedi et les deux tours de qualification.
Rétrogradation.
Le moteur d'une monoplace, qui devait parcourir 320 kilomètres sans encombre l'année dernière devra en supporter plus du double cette saison. Une défaillance sera doublement pénalisante. Ainsi, un pilote qui casse son moteur le vendredi ou le samedi matin, se verra rétrogradé de dix places sur la grille de départ, quelle que soit sa performance en qualifications. Si un moteur sur le point de casser ou présentant un grave problème de fonctionnement doit être changé après les qualifications, le pilote concerné s'élancera en dernière ligne.
Cette mesure imposée par la Fédération internationale (FIA) est censée permettre aux constructeurs de faire des économies en évitant les moteurs «Kleenex» que l'on jette après chaque séance d'essais. A terme, la FIA souhaite que les motoristes produisent des moteurs capables de disputer plusieurs Grand Prix.
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