Budapest, envoyé spécial.
Philippe Deymié et Robert Poirier, respectivement médecin fédéral et directeur technique national (DTN) de l'athlétisme français, font le point sur l'état des Bleu(e)s, avant les championnats du monde en salle, qui débutent aujourd'hui à Budapest.
Absences, blessures: les athlètes français sont-ils hors de forme?
P.De. On ne peut pas généraliser, il y a des âges, des générations différentes, quasiment que des cas individuels. Eunice Barber par exemple souffre d'une lésion banale aux ischio-jambiers, typique d'un athlète en recherche de vitesse, non significatif d'une méforme. Eunice est très affûtée, très entraînée, trop peut-être. Au top niveau les athlètes sont sur le fil du rasoir. Leslie Djhone et Ladji Doucouré auraient voulu venir mais ils se sont fait mal. On joue la prudence, on protège l'échéance majeure. Mazouzi (grippé, ndlr), plus âgé, a besoin d'un temps de récupération plus important. Quant à Diagana, lui-même le dit, il est encore très fragile. Pour sa participation aux JO, je ne fais pas de pronostic, ce n'est pas mon rôle, mais Stéphane a répété qu'il ne s'accrocherait pas s'il ne se sentait pas au niveau.
Hurtis a trois kilos en trop, Raquil une dizaine.. Est-ce raisonnable à cinq mois des Jeux?
P.De. Raquil est absent à Budapest car il n'a pas vraiment la morphologie indoor. Il reconnaît huit kilos superflus. Hurtis et lui et ils ne sont pas les seuls ont commencé tardivement leur saison hivernale, en partie à cause des sollicitati