Melbourne, envoyé spécial.
Il y a des signes qui ne trompent pas. Vendredi, à l'occasion de la première séance d'essais libres du Grand Prix d'Australie, il a suffi d'un seul tour à Michael Schumacher pour améliorer le temps de la pole position établi l'année dernière sur le circuit d'Albert Park. Ce que l'on imaginait être la concurrence a alors accusé ce coup de massue, et il lui faudra sans doute quelques jours supplémentaires pour s'en remettre. Ce qui ne veut pas dire que le Grand Prix d'Australie est acquis avant l'heure à un pilote de la Scuderia Ferrari, comme le soulignait avec prudence le champion allemand, avant d'aborder les qualifications avec le décalage horaire de dix heures entre l'Australie et l'Europe, le résultat des essais sera connu quand paraîtront ces lignes. (1)
Vent vicieux.
D'autant que chaque concurrent est désormais sous la double menace d'un grave incident mécanique lourdement pénalisé par le nouveau règlement de la Fédération internationale (FIA) qui oblige à garder le même moteur des essais libres du vendredi à la course du dimanche (Libération de vendredi). Tout au plus, Schumacher s'avoue soulagé: «Je suis heureux de la performance réalisée parce qu'elle concrétise les espoirs que nous placions dans cette nouvelle voiture après les essais d'hiver. Toutefois, il serait imprudent de tirer trop de conclusions de ce seul chrono. Je doute qu'il représente le réel écart entre nous et nos adversaires.» Dominateur de la première journée d'essais, Sc