Budapest, envoyé spécial.
Le fossé apparaissait un peu plus à chaque sortie de l'équipe de France : vivacité flamboyante du sprint féminin contre misère apparente de la contrepartie masculine. Mais pas vendredi, lors de la première journée des Mondiaux en salle. Septième, Christine Arron a totalement raté sa finale du 60 m, remportée haut la main par l'Américaine Gail Devers, devant la Belge Kim Gevaert et la Biélorusse Yuliya Nesterenko. Hurtis, elle, n'a pu faire mieux que cinquième.
Bombes.
C'est mieux que Ronald Pognon, espoir tricolore venu du Lamentin, éliminé dès sa série, révélatrice comme toutes les autres de la mondialisation de l'athlétisme, en général, et de la vitesse dans le cas présent. Devant Pognon, il n'y avait pas moins de vingt-quatre garçons : Américains bien sûr, Britanniques aussi, dont le vainqueur de la finale Jason Gardener, mais aussi un Slovène, un Polonais, un Grec, un Brésilien, le champion portugais Francis Obikwelu, un Ghanéen, plusieurs bombes antillaises Karee Streete-Thompson des îles Caïmans ou le Jamaïcain Asafa Powel , un Russe et un Hongrois, deux Italiens...
Actuellement, sur un 100 m en plein air, Pognon doit figurer aux alentours de la cinquantième position. La bourse aux hommes rapides de France semble devoir rester désespérément vide, alors que chez les filles l'excellence jusqu'alors dominait. Est-ce juste une contre-performance sans lendemain ? Arron et Hurtis avaient pourtant marqué la concurrence dès leurs séries, courues tôt le