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Libération

Lièvremont, un troisième ligne de force

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publié le 6 mars 2004 à 23h37

D'abord, c'est un sentiment d'incrédulité qui l'a emporté. «Vous devez vous tromper, c'est sûrement de mon frère Matthieu dont il s'agit», a ainsi répondu Thomas Lièvremont au premier journaliste qui le contactait afin de lui soutirer un commentaire quant à l'apparition de son nom dans le groupe France, qui entamait le Tournoi des Six Nations 2004. Puis, son portable ne cessant plus de sonner, le capitaine du Biarritz Olympique (BO) a bien dû se rendre à l'évidence : il n'y avait aucune confusion concernant son identité. «Honnêtement, j'ai cru à l'équipe de France jusqu'à l'annonce des trente pour la Coupe du monde, avoue le Catalan, j'espérais qu'on m'appellerait car je ne me sentais pas pourri. Sans trop d'illusion. Je n'ai jamais couru après les sélections.»

Inutile, puisque celles-ci sont toujours venues à lui. Le plaçant même parfois dans des situations peu enviables, comme en 2001, lorsqu'il s'est retrouvé embarqué dans le naufrage de Twickenham qui devait sonner le glas d'une première mouture bleue, version Bernard Laporte. «Je me suis retrouvé là au mauvais moment, analyse-t-il. Je n'étais pas dans ce Tournoi et on m'appelle pour le dernier match comme remplaçant. Au moment où je m'apprête à rentrer, l'équipe de France est en train d'accrocher l'équipe d'Angleterre. Mais à peine suis-je sur le terrain, que c'est la marée. Je ne touche pas un ballon, pas un mec, le vrai scénario-catastrophe.»

Sorti du concert international sur une note amère, Thomas Lièvremont a su rebo