Menu
Libération

Et le ciel irlandais leur tomba sur la tête

Article réservé aux abonnés
publié le 8 mars 2004 à 23h38

Professeur de lettres modernes, ancien demi de mêlée et entraîneur de Gaillac, Alain Gaillard chronique le Tournoi des six nations pour Libération.

L'intérêt du Tournoi cette année, au dénouement a priori attendu, ne résidait plus que dans les parcours respectifs des deux grandissimes favoris. Anglais et Français, promis à la finale lors de leur face-à-face ­ le 27 mars au Stade de France ­, présentaient un bulletin de santé à peu près identique. Deux victoires chacun, bien maîtrisés à défaut d'être totalement convaincants...

Mais qui aurait pu se douter que les champions du monde, retrouvant leur sanctuaire de Twickenham pour un triomphe à la romaine, verraient «le ciel leur tomber sur la tête», sans pour autant que l'on puisse parler d'une «gauloiserie», ce crime de lèse-majesté ayant été perpétré par la verte Erin.

Les Anglais crurent suffisant de se nourrir une fois encore à la mamelle des erreurs adverses. Leurs seuls mots d'ordre : conquête-maul-pression-occupation et défense-récupération. Las, une touche catastrophique (11 ballons perdus sur lancers de Thompson !) et un jeu au pied déficient, en l'absence du génie Wilkinson, expliquent la domination territoriale et la mainmise des Verts sur la rencontre. Quand les Blancs veulent mettre du volume au jeu, maladresses et manque de finition témoignent de l'énorme pression qui pèse sur leurs épaules. Une défaite sans goût amer, tant les Irlandais maîtrisèrent leur sujet. Mais salutaire, assurément, car propice aux grandes rem