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Libération

Ferrari, une domination courue d'avance

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publié le 8 mars 2004 à 23h38

Melbourne (Australie), envoyé spécial.

Pour Ferrari, c'est un triomphe. Mais, pour Bernie Ecclestone, c'est à coup sûr un désastre. Vendredi, le grand argentier de la F1 s'était inquiété de l'incroyable supériorité des Ferrari. Le premier Grand Prix de la saison, à Melbourne, lui a donné raison. Et les audiences de la F1, en hausse régulière depuis le début de la saison dernière (1), risquent fort de replonger si le championnat 2004 ressemble à la promenade de santé qu'a connue l'écurie italienne en Australie.

Sur le circuit d'Albert-Park, les pilotes de la Scuderia n'ont pas eu d'adversaires : Schumacher, le champion du monde en titre, a dominé avec une aisance démoralisante les séances d'essais, la qualification et la course, et son coéquipier, Rubens Barrichello, a enlevé la deuxième place.

Motivation.

Comme à son habitude, Schumacher est descendu de sa voiture dans un état de fraîcheur stupéfiant. A l'orée de sa onzième saison en F1, la motivation de l'Allemand de 35 ans ne semble pas altérée par l'accumulation des succès et le manque d'opposition. Alors que les observateurs aimeraient l'entendre se lancer dans de grandes tirades philosophiques, Schumacher, qui est en passe de hisser les nouveaux records de la F1 à une altitude stratosphérique, se contente des mots les plus simples pour expliquer son bonheur d'être là ou il est. «L'équipe fait un travail fantastique. Et c'est Ferrari ! s'émerveille le sextuple champion du monde. Et puis c'est un pur plaisir de m'installer da