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Interview

«Le moteur unique devrait éviter une F1 à deux vitesses»

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publié le 8 mars 2004 à 23h38

Melbourne (Australie), envoyé spécial.

Outre la domination des Ferrari, le premier Grand Prix de la saison a démontré la capacité des techniciens à s'adapter au règlement contraignant du moteur unique pour l'ensemble du week-end. A l'instar de Ferrari, BMW avec Williams, et Honda avec BAR, Renault peut se réjouir de classer ses deux voitures dans les points. Denis Chevrier, chef d'exploitation de Renault, précise en quoi cette nouvelle donne a changé la mise.

Ce nouveau règlement a-t-il déterminé votre choix technique de revenir à un moteur plus conventionnel ?

Clairement. On n'a jamais fait mystère des difficultés rencontrées avec l'architecture de notre moteur précédent, dont l'angle était plus ouvert. Nous avions des problèmes de fiabilité avec un moteur prévu pour 400 kilomètres. La marche pour parvenir à en faire, théoriquement, le double aurait été trop difficile à franchir. Nous avons donc fait un moteur à 100 % nouveau, dont aucune pièce n'est commune à celui de 2003.

Quelle est la distance qu'un moteur doit être capable de parcourir désormais ?

Le Grand Prix d'Australie n'est pas le plus représentatif pour le déterminer car tout le monde a été frileux et peu d'équipes ont réalisé le nombre de tours nécessaire à la mise au point des voitures et à la préparation de la course. A Melbourne, la plupart des équipes se sont contentées de 650 kilomètres entre les essais de vendredi, ceux de samedi, les qualifications et la course. La fourchette d'utilisation pour optimiser le tr