Budapest, envoyé spécial.
Où sont les champions ? Fatigués, concentrés sur Athènes ou autre chose. Et en tout petit nombre à Budapest. Organisés la même année que les JO d'Athènes, les Mondiaux en salle ont donné un cru moins relevé que la production viticole du pays hôte. La récolte française est maigre : une médaille de bronze sur 60 m haies pour Linda Ferga-Khodadin. Cette dernière égale au passage le vieux record national de Monique Ewanje-Epée (7''82) et obtient son premier podium dans un événement mondial qui lui fait dire : «Après beaucoup de travail et trois mois de stage aux Etats-Unis, c'est un tremplin génial pour les JO.»
Les records du monde n'indiquent pas forcément une bonne santé d'ensemble, mais il y en eut quatre, dont trois dus à des femmes russes. La perchiste Yelena Isinbayeva a dominé enfin sa compatriote et rivale Svetlana Feofanova, dont elle a battu d'un petit centimètre le record (4,85 m) établi le 22 février. Après pas mal de galères, l'Américaine Stacy Dragila a retrouvé le goût de la bagarre et s'est intercalée entre les deux Russes. La bataille qu'elles se livreront à Athènes pourrait bien reléguer le concours masculin au second plan. Mais la vraie tsarine de Budapest restera Tatyana Lebedeva, qui a inscrit un nouveau record du triple saut en longueur (15,36 m) avant de s'offrir, hier, le concours de la longueur sans record cette fois. Quant aux nouvelles recordwomen du 4x400 m, elles succèdent à un relais... russe.
Furieuse.
A l'exception notable