Comment mieux protéger la santé des sportifs sans creuser les budgets ni multiplier les examens obligatoires, parfois inutiles. Telle était la mission du Pr Gérard Saillant, qui a remis ses réflexions au ministre des Sports à l'automne (Libération du 25 octobre). Jean-François Lamour s'est finalement rangé à l'avis du célèbre traumatologue et de ses confrères, réunis dans une commission médicale pluridisciplinaire, reprenant ses suggestions. Un arrêté, publié au Journal officiel le 18 février, abroge celui du 28 avril 2000, pris par la ministre précédente, Marie-George Buffet.
L'idée est celle d'une fusée à trois étages, avec des examens obligatoires pour tous les sports, des examens spécifiques obligatoires dans certains sports et des examens facultatifs, réalisés à la demande de certaines fédérations très exposées au risque de dopage, mais payés par le ministère.
Surcoût.
«Cette politique est ambitieuse, commente Dominique Laurent, la directrice des sports. Le suivi médical est étendu aux pôles espoirs et concerne près de 18 000 sportifs, au lieu des seuls 10 000 sportifs de haut niveau précédemment. C'était l'ambition originelle de la loi Buffet, Jean-François Lamour a rendu cette loi opérationnelle.»
Les fédérations devront se structurer médicalement. Un médecin coordinateur de ces examens sera désigné dans chacune d'elles. Dans les régions, la direction des sports mettra aussi à la disposition des fédérations qui le désirent des plateaux techniques pour procéder à ces exame