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Libération

Van den Heede à un train d'envers

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123 jours pour un monde en sens inverse.
publié le 9 mars 2004 à 23h38

C'est tôt ce matin que Jean-Luc Van den Heede sur Adrien devait couper la ligne de son tour du monde «à l'envers», au large de Brest. Parti le 7 novembre pour sa quatrième tentative contre vents et courants dominants, le Global Challenge, le marin boucle là son dernier tour du monde, en 123 jours. «Cette fois, c'est la dernière», confiait-il au moment d'appareiller.

«Dans la peau».

Van den Heede donnait au JDD une définition saisissante de ce Global Challenge : «Dans le Vendée Globe on est poussé par le vent. Là, on prend tout de face. C'est la même différence entre un cycliste qui dévale une pente et celui qui monte une côte.» VDH, qui est rentré dans le printemps avec dix jours d'avance, aura donc amélioré de près de 29 jours le record réalisé en 2000 par Philippe Monnet à bord de Uunet (151 jours et 19 heures). Philippe Monnet, qui l'accueillera jeudi en fin de journée aux Sables-d'Olonne, port d'attache d'Adrien, sait tout de cette souffrance : «Une route, comme ça, il faut l'avoir dans la peau, c'est pourquoi je tiens beaucoup à aller à sa rencontre, car je sais ce qu'il a enduré. On ne se lance pas par hasard dans une telle aventure. Un jour, on regarde une mappemonde et on se dit : "Cette route-là, je vais la faire moi aussi."»

L'année 2004 ne serait-elle pas celle des grands records ? Après Francis Joyon et ses 72 jours en solo sur son trimaran, Jean-Luc Van den Heede, qui aura bientôt 60 ans, va mettre un terme à un hiver au cours duquel les records sont tombés comme d