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Libération

Le Stade de Reims trop fort pour le stade de Reims

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publié le 13 mars 2004 à 23h44

Samedi soir, le Stade de Reims reçoit le Stade brestois. Entre les Rémois, leaders, et les Bretons, troisièmes, ce match constituera l'affiche de la 28e journée du championnat de National, l'équivalent de la troisième division. Une victoire, et Reims se rapprocherait encore un peu plus de la Ligue 2. Avec la crainte de se voir claquer administrativement au nez la porte de la division supérieure que le club aurait réussi à enfoncer sportivement. Car le vieux stade Auguste-Delaune tombe en ruines. Trop décrépit pour répondre aux normes de la Ligue de football professionnel (LFP) qui exige des stades de 12 000 places en L2.

La reconstruction de Delaune, c'est un serpent de mer de la vie rémoise. D'inertie politique dénoncée par les supporters en péripéties administratives, le dossier traîne depuis des années. Mais aujourd'hui, c'est la survie d'un des clubs historiques du foot français qui est en jeu, ni plus ni moins, s'alarme le tout récent Collectif des supporters rémois (CSR). Il y a deux ans, remonté en deuxième division, le Stade de Reims avait obtenu in extremis, deux semaines avant le début du championnat, une dérogation de la LFP pour l'homologation de Delaune. «Aujourd'hui, en l'état actuel des choses, nous n'obtiendrions pas cette dérogation, pense Philippe Mignet, l'un des fondateurs du CSR. Et si le Stade de Reims ne peut pas jouer en Ligue 2 la saison prochaine, il finira par perdre son statut professionnel, il n'aura pas de droits télé, les sponsors vont déserter