Hier, le trimaran Geronimo (Cap Gemini-Schneider Electric) était par 43 ° Sud et 09 °31 Est au 17e jour de son tour du monde (Trophée Jules-Verne). Geronimo devait, la nuit dernière, franchir le Cap de Bonne-Espérance et entrer dans l'océan Indien avec un peu moins d'un jour d'avance sur le temps d'Orange 1 de Bruno Peyron en 2002 (64 jours). Quant à Steve Fossett, sur le catamaran (38 m) Cheyenne, qui chasse aussi le record, mais pas dans le cadre du Jules-Verne, il possédait près de cinq jours d'avance sur Bruno Peyron. Hier, Fossett a fait savoir qu'il venait d'arracher son rail de grand voile et comptait réparer à l'abri de l'archipel des Malouines, sitôt le Horn franchi ce mercredi.
J'ai trouvé enfin ce que j'étais venu chercher depuis si longtemps : la glisse rêvée. Je l'ai trouvée. Cette élégance ne dure pas, on le sait. Mais c'est comme si nous l'avions volée durant quarante-huit heures. Et cela rend la chose plus belle encore. La nuit, le bateau luit, la mer luit. C'est comme si les lunes luisaient ici plus qu'ailleurs. Ce sont des brillances soyeuses et tout cela est d'une beauté renversante. Surtout à 25 noeuds de moyenne avec des pointes à 30, tout cela sans aucune souffrance. On a l'impression que le bateau ne fait qu'effleurer la mer. C'est un tapis volant, une sensation au fond très orientale, quelque chose comme les mille et une voiles. Ne fût-ce simplement que pour ces deux jours de bonheur exceptionnel que nous avons vécus, je me dis que nous n'avons pas per