Le biathlon est un sport très familial. Depuis les années d'or d'Albertville en 1992, avec la victoire du relais féminin, jusqu'aux championnats du monde d'Oberhof (Allemagne) il y a un mois, en passant par les mondiaux d'Anterselva (Italie) en 2000, la tribu du biathlon français fait briller les médailles.
Si la discipline s'est développée au début des années 90 par la volonté du regretté entraîneur David Moretti, le biathlon hexagonal a su ensuite former des athlètes qui se sont bonifiés avec l'âge. Loin du militantisme des premières heures de cette spécialité, qui marie ski de fond et carabine à plomb, c'est aujourd'hui de professionnalisme dont il faut parler, un professionnalisme qui, en France, porte un nom et un seul : Raphaël Poirée.
Couple imbattable.
Leader incontestable de la discipline, il a remporté samedi la Coupe du monde (attribuée sur l'ensemble de la saison) pour la quatrième fois d'affilée. A 29 ans, originaire du Vercors, il a placé toutes les bonnes recettes d'entraînement de son côté pour se hisser sur le toit de son monde. Le sort lui a également donné pour épouse une Norvégienne aussi imbattable que lui. Une affaire de famille dans la famille qui a trusté cette année à peu près toutes les distinctions qui pouvaient être distribuées. Car entre Liv Grete Skjelbreid, devenue Poirée en l'an 2000, et son discret mari, ce n'est pas moins de douze titres mondiaux (six chacun) et cinq globes de cristal (quatre pour Raphaël et un pour Liv) qui seront posés sur la