A Edimbourg
Ecosse-France 0-31 (0-11)
France : 3 essais Magne (7e), Jauzion (64e, 73e), 2 transformations Yachvili (64e, 73e), 4 pénalités Yachvili (14e, 30e, 43e, 47e).
A Edimbourg,
Cette fois ça y est, du côté de l'équipe de France on en a fini de chinoiser. De faire croire, au nom d'un prétendu (et louable) respect de l'adversaire, que l'on aborde les matchs du tournoi comme ils se présentent, un par un, avec la plus grande circonspection. Alors que, depuis deux mois les Bleus n'aspirent qu'à une seule chose : régler une bonne fois pour toutes leurs comptes avec le champion du monde anglais. Histoire d'effacer des tablettes (des mémoires) la demi-finale de Sydney, qui mit cruellement en évidence la largeur du fossé séparant la virtualité de la réalité.
Tabou. Depuis le début de la compétition, conditionnés par un staff précautionneux (et désormais vacciné), les joueurs du XV de France n'en finissaient plus d'esquiver un sujet élevé au rang de tabou : la perspective de jouer le grand chelem contre l'Angleterre, samedi prochain au Stade de France. «Le match contre l'Angleterre ? Non, nous ne l'avons pas encore évoqué», répétaient en choeur les Biarrots Thomas Lièvremont et Dimitri Yachvili, le Palois Damien Traille, le Toulousain William Servat ou même Pepito Elhorga l'Agenais fraîchement titularisé ; alors qu'à la même question le capitaine Fabien Pelous, risquait parfois un sibyllin : «Nous sommes capables de battre toutes les équipes.» Seul Olivier Magne, flanker politiqueme