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Libération

Milan-San Remo dans l'ombre de l'affaire Pantani

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publié le 22 mars 2004 à 23h51

San Remo, envoyé spécial.

Samedi, Milan-San Remo, première des grandes classiques du printemps, a été remportée au sprint par l'Espagnol Oscar Freire (Rabobank), devant l'Allemand Erik Zabel (T-Mobile), qui, croyant avoir course gagnée, a relâché son effort trop tôt. Hormis ce final ubuesque, c'est surtout l'ombre de Marco Pantani qui a plané sur la course. La veille au soir, le rapport d'autopsie de Marco Pantani, décédé le 14 février dans une chambre d'hôtel à Rimini, avait été rendu public, excluant l'hypothèse du suicide. Une overdose de cocaïne aurait ainsi provoqué les oedèmes pulmonaires et cérébraux entraînant la mort du «Pirate», qui, au-delà des accusations de dopage, avait depuis quelques années sombré dans la toxicomanie. «Comme par hasard, on publie les résultats de l'autopsie la veille de Milan-San Remo», s'est immédiatement indigné Amedeo Colombo, président de l'association des coureurs transalpins.

Dépité. «Si même La Gazzetta dello Sport, qui organise la Milan-San Remo, préfère faire sa une sur la mort de Pantani plutôt que sur la course...», se désolait quelques minutes avant le premier coup de pédale le directeur sportif d'une équipe italienne, dépité de voir aussi peu d'enthousiasme durant la présentation des équipes. «C'est parce qu'il y a trop de petites courses avant les grandes classiques, la concurrence médiatique d'autres sports et puis les scandales», se plaint-il alors qu'une grande émission télévisée italienne a, quelques heures avant Milan-San Rem