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Libération

Les toros de Jandilla bravent Valencia

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Retour sur la feria avec un El Juli sans complexe, la frénésie d'El Califa et le triomphe de Ponce.
publié le 25 mars 2004 à 23h56

Valencia (Espagne) envoyé spécial

Valencia mercredi. Troisième corrida de la feria. Juste avant le paseo, le peón El Mangui tapote le cul de son maestro Manzanares junior. Pour lui souhaiter bonne chance. Manzanares a de la chance. Elle s'appelle Sardinero, un toro de Niño de la Capea. Le seul bon toro de l'après-midi, surtout sur le côté gauche. Les autres, trop gros, abandonnent vite le combat. Manzanares le torée par naturelles. Avec une certaine classe, surtout vers la fin, mais sans plus. La plasticité de son ouvrage manque trop de convictions et d'ampleur pour le transformer en ce chef-d'oeuvre que les belles conditions du toro semblaient permettre.

Service minimum.

Avec deux toros insipides, Morante se la joue artiste, selon l'axiome dit de Curro Romero: surtout ne pas mettre les mains dans le cambouis. Il assure un service minimum devant Olvidado et, en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, liquide Avellano, soumis à deux trop grosses piques. Bronca. El Juli est sec et mécanique avec deux toros aussi ennuyeux que lui.

Jeudi, changement de décor. Les toros de Jandilla sont solides, bravos avec une envie farouche de se battre. La plupart ont du jeu et du caractère. Impavido, le dernier, y ajoute les 620 kg d'une agressivité un rien scélérate. Sur sa deuxième paire de banderilles, il a tenté de sécher El Juli avec un criminel plaquage à retardement. El Juli a déjà coupé une oreille à son premier combat, offert aux familles des victimes du 11 mars et «parce que le terr