Qu'il détruise moralement Jonny Wilkinson, comme en 2002 au Stade de France, ou ne parvienne pas à retenir ses larmes après la déconvenue de Sydney, Serge Betsen a toujours vécu de façon particulière les matchs contre l'Angleterre. Samedi, c'est pourtant un joueur serein qui retrouve son ennemi préféré.
Vous continuez à vous reprocher le carton jaune de Sydney pour un plaquage à retardement. Or, à la vidéo, la faute n'est guère flagrante...
Effectivement. Par rapport au contexte, l'action ne mérite pas un carton, même si Wilkinson en a rajouté. Il n'empêche que j'aurais pu essayer d'être un peu plus rapide afin de le prendre ballon en mains ou alors ralentir mon intervention. Ce sont les aléas du jeu. A nous joueurs de tenir compte du fait que l'arbitre est partie intégrante de celui-ci et de lui faire comprendre que nous ne sommes pas là pour tricher ou pourrir le jeu.
Qu'avez-vous pensé des deux derniers matchs de l'Angleterre?
Le week-end dernier, elle a encore démontré qu'elle était la meilleure équipe du monde. Même si elle n'est pas géniale à chaque fois, c'est une équipe qui gagne et que nous devons craindre.
Depuis sa défaite face à l'Irlande, on prétend qu'elle ne fait plus peur à personne.
Je ne suis pas d'accord.
L'équipe de France vient de gagner quatre fois dans le Tournoi, sans provoquer un réel enthousiasme.
C'est vrai que nous avons manqué parfois de panache. Contre l'Italie notamment, nous avons galvaudé des occasions qui pouvaient aller au bout. Même chose en Ecoss